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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/202

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Suivre le mouvement de l’esprit humain tel qu’il se traduit dans les livres, rester sur les sommets les plus élevés de la science, de l’érudition et de la littérature, initier le public à tout ce qui se produit d’un peu important dans ces divers domaines, voilà le but que s’est toujours proposé le Journal des Savants, au moins dans les prospectus.


Nous ne saurions donner ici la liste complète des écrivains qui eurent part à la rédaction du Journal des Savants ; on la trouvera dans les tables du journal, t. x, p. 646. Aux noms que nous avons déjà cités parmi les anciens rédacteurs, nous ajouterons seulement ceux de Dubos, l’abbé Trublet, d’Héricourt, Saurin, Clairault, Terrasson, de Guignes, Barthez, Senac, de Mairan et de Bèze. Au XVIIe siècle le Journal des Savants avait la faveur marquée, mais non pas la collaboration active des personnages les plus illustres dans la république des lettres. Cependant on voit Leibnitz, Malebranche, Bernouilly, Baluze, Arnault, le P. Ménestrier, y faire insérer des mémoires et y soutenir leurs controverses. Les écrivains, du reste, avaient compris tout d’abord de quelle utilité pouvait leur être l’invention de M. Sallo. Nous avons parlé de la querelle que lui fit le graveur Huret, parce qu’il avait refusé d’insérer dans son journal un article que ce dernier lui avait envoyé sur un de ses pro-