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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/270

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Et à la date du 8 novembre suivant : « On vient de publier le nouveau plan du Journal des Sciences et des Beaux-Arts. Un militaire en a acquis le privilége et s’est associé plusieurs gens de lettres qui se proposent de tirer de l’obscurité cet ouvrage périodique jadis célèbre. Tout le monde sait qu’il a remplacé le Journal de Trévoux, qui était entre les mains des jésuites. Les calembours de M. Castilhon n’avaient pas eu le même succès que le sérieux des bons Pères, et le nombre des souscripteurs était tombé à deux cents. Les nouveaux auteurs, tous connus avantageusement dans différents genres, sont bien propres à rendre à ce journal l’éclat nécessaire pour être distingué au milieu d’un grand nombre de productions rivales. Je ne dis pas assez, car, en vérité, un journal pourrait être médiocre et l’emporter encore sur ceux dont nous sommes inondés. Au reste, on assure que le nombre en sera diminué au renouvellement de l’année. On ne supprimera pourtant pas le Journal de Littérature, parce qu’il doit achever la réputation de M. de La Harpe ; on ne supprimera pas le Mercure, parce qu’il alimente la curiosité des laquais ; on ne supprimera pas le Journal ecclésiastique, parce qu’il trouve une foule de lecteurs qu’on ne supprime pas ; on ne supprimera pas l’Année littéraire, parce qu’elle se supprime d’elle-même, etc., etc., etc. Mais on supprimera le Journal français, parce qu’à vingt sous