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En 1722 la Suisse eut aussi son journal littéraire français. Dès 1702 le savant médecin J.-J. Scheuchzer, à qui les sciences naturelles doivent un grand nombre d’ouvrages estimés, avait entrepris la publication des Nova litteraria helvetica, destinées à faire connaître les savants que la Suisse possédait de son temps et leurs ouvrages, et qui eurent une grande vogue en Allemagne et dans les pays du Nord, où la langue latine était presque aussi commune que la langue naturelle. Des occupations plus importantes le forcèrent à abandonner cette publication en 1715, après 12 volumes. Elle fut reprise en 1722, en français, par une association d’écrivains, qui promirent de donner un numéro tous les mois ; mais les Nouvelles littéraires de la Suisse éprouvèrent de fréquentes interruptions, et après dix ans elles firent place au Mercure suisse, ou Journal helvétique de Neufchâtel.


L’année 1728 vit naître une Bibliothèque italique, ou Histoire littéraire de l’Italie, publiée à Genève par Bourguet, de Ruchat, de Bochat et du Lignon, tous quatre demeurant en Suisse et connus par des ouvrages estimés. Leur but, annoncent-ils, est de faire connaître aux étrangers tous les livres qui se publient en Italie et qui méritent quelque attention ; et ils ne se borneront pas aux livres nouveaux, ils donneront aussi des extraits de livres publiés aupa-