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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/312

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s’engageant à citer toujours ses garants et à n’avancer aucun fait dont il n’ait des preuves. Ces Mémoires, où l’auteur poussait, comme dans tous ses écrits, l’impartialité jusqu’à l’audace, ont joui dans leur temps d’une certaine vogue, et ne laissent pas que d’être curieux. D’Argens y montre une instruction grande et variée, mais employée avec trop peu de goût, de critique et de bonne foi.




Nouvelle Bibliothèque, ou Histoire littéraire des principaux Écrits qui se publient. La Haye, 1738-44, 19 vol. in-12. — « Il importe peu au public de connaître les auteurs de cette Nouvelle Bibliothèque, lit-on dans la préface : ces sortes d’ouvrages n’ont d’agrément qu’autant que les auteurs en sont inconnus. » Il n’y est rien dit non plus des motifs qui l’ont fait entreprendre. On s’y borne à exposer au long les inconvénients de la critique, dont le principal est qu’un journaliste, obligé de montrer également les beautés et les défauts des ouvrages, court risque de se faire tous les jours de nouveaux ennemis, et qu’en louant également les bons et les mauvais livres, on prévient bien les mécontentements des nouveaux auteurs, mais l’on tombe alors dans un inconvénient plus fâcheux encore que le