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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/344

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il, qui puisse blesser la religion de l’État, le gouvernement, les bonnes mœurs, ni l’honneur de qui que ce soit : ce sont des remarques purement littéraires qu’on propose dans ce nouvel ouvrage périodique. » Nous n’avons pas besoin de dire que l’auteur fut reconnu dès le premier numéro. On ne trouve plus dans cette publication la même verve, le même entrain que dans les précédentes, on sent à chaque instant que le critique est muselé ; cependant elle eut un succès presque égal à celui des Observations. Elle était déjà parvenue au onzième volume quand la mort vint mettre un terme aux travaux et à la fécondité de son infatigable rédacteur (16 décembre 1745).

Desfontaines eut pour ses diverses publications plusieurs collaborateurs. Le principal fut l’abbé Granet, que nous avons déjà vu travailler à la Bibliothèque française de Camusat, et qui, en même temps qu’il coopérait aux Observations de Desfontaines, publiait de son côté des Réflexions sur les Ouvrages de Littérature, qui roulaient principalement sur les petites poésies, les romans et autres productions de ce genre, et qui forment 12 vol. in-12 (1737-41), avec une table générale. Viennent ensuite Fréron, dont nous nous occuperons bientôt, de Mairault et Détrées[1].

  1. Ou d’Estrées. « L’abbé l’Estrées, dit la Correspondance secrète, fils d’un cardeur de laine de Reims, qui, pour s’illustrer, a changé en D la première lettre