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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/73

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nistration desdits pauvres, et fera fidélement enregistrer sous le nom des autheurs d’icelles toutes les propositions qui seront faites à cette fin, ou autre commodité publique : leur en donnant certificats authentiques, pour leur servir en temps et lieu.

XIII. La seconde condition, que ledit Bureau ne s’entend charger d’aucuns deniers, ni de chose quelconque dont l’on voudroit faire aumosne ausdits Pauvres ou l’employer en autres œuvres pies. Ains seulement donnera l’addresse et indiquera aux personnes pieuses qui voudront aumosner quelque chose les pauvres honteux et autres necessiteux qui se seront venus faire inscrire audit Bureau ; et pareillement adressera lesdits pauvres honteux à ceux qui voudront leur faire du bien, lequel ils recevront de la propre main de leurs bien-faicteurs ou de ceux à qui ils en donneront charge, hors ledit Bureau.

XIV. Plusieurs personnes de tous sexes et aages estants las du monde, ou n’en ayants point encor gousté les misères, s’en voudroyent bien retirer s’ils avoyent cognoissance des occasions et commodités qui s’en présentent, desquelles ce Bureau tiendra un registre particulier, où seront inscrites les religions et conditions auxquelles on y pourra entrer.

XV. Les pauvres religieux qui n’ont assez de revenu ny d’employ au service divin pour en pouvoir vivre auront icy pareillement leur chapitre, affin qu’on leur puisse subvenir, soit en conférant quelque benefice à ceux dont la doctrine éminente et la vie exemplaire y pourra inciter quelque pieux prélat, soit en leur donnant quelque charge d’aumosnier d’un grand, ou autre employ sortable à leur condition.

XVI. Les pauvres artizants et autres menües gens malades, qui, faute d’une saignée ou de quelqu’autre leger remède, encourent souvent de longues et perilleuses maladies, qui reduisent leur famille à l’Hostel-Dieu, trouveront icy l’adresse de médecins, chirurgiens et apoticaires, qui sans doute ne voudront pas céder à d’autres l’honneur de consulter, saigner et preparer gratuitement quelque remède à ces pauvres gens qu’on leur adressera. Mais au contraire se trouvera une aussi grande ému-