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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/8

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val, intendant des finances donna à mesdames la présidente de Mesmes, de Gouvernay, mademoiselle La Bazinière, et autres de la famille, qui furent ensuite régalées par M. de Rambouillet à Rambouillet même. » Enfin, le vendredi 3 juillet, « par la pluie de la veille, le temps se trouva tout-à-fait rafraîchi. L’on fit afficher l’Histoire chronologique de la grande Chancellerie de France, et son origine, qui se débite chez Pierre Le Petit, rue Saint-Jacques, à la Croix-d’or. M. le chevalier de Lorraine a trouvé l’air de Paris meilleur pour sa santé que celui de Flandre. »

On voit par ces quelques extraits le genre d’intérêt qu’aurait pu présenter un pareil journal, s’il eût vécu. Mais il ne semble pas avoir eu une longue durée. Il paraîtrait qu’on l’entrava dès ses premiers pas, et que son auteur réclama en vain auprès du ministère. C’est ce qui résulterait de la lettre suivante du marquis de Seignelay à La Reynie, datée de Saint-Germain-en-Laye, le 27 novembre 1676, et reproduite dans la Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV :

« J’ai rendu compte au roi du Mémoire que vous avez donné à mon père au sujet du Journal des affaires de Paris, que le nommé Colletet s’est ingéré de faire imprimer. Sa Majesté m’a ordonné de vous dire qu’elle veut que vous en défendiez le débit et l’impression. »