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Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/95

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La feuille se termine par cet avis relatif aux Conférences qui se tenaient au Bureau d’adresse, comme nous l’avons dit ailleurs :


Le premier des deux points desquels il se traitera céans, en la première heure de la conférence du lundi cinquiesme du courant, à sçavoir : à deux heures après midi, sera des causes ; en la seconde heure, on recherchera particulièrement pourquoy chacun desire qu’on suive son avis, n’y eust-il aucun interest ; la troisiesme heure sera employée, à l’ordinaire, en la proposition, rapport et examen des secrets, curiositez et inventions des arts et sciences licites[1].


Une particularité remarquable de cette feuille, c’est qu’elle n’est pas isolée ; elle fait corps avec une de ces relations que Renaudot publiait sous toutes les formes, en dehors de sa Gazette et de ses suppléments. Celle-ci a pour titre : « Le Duel signalé d’un Portugais et d’un Espagnol. Extrait d’une lettre écrite de Lisbonne au prince de Portugal. Du Bureau d’adresse, au Grand-Coq, rue de la Calandre, près le Palais, à Paris, le 31 août 1633. Avec privilége. » Est-ce là un fait isolé, ou Renaudot avait-il coutume d’en agir ainsi pour ajouter un attrait de plus à ses feuilles d’avis et en augmenter

  1. La séance eut lieu, en effet, comme il est dit dans ce programme sommaire. On le sait par le Recueil général des questions traictées ès conférences du Bureau d’adresse, etc. Paris, 1656, in-8. On voit, t. I, p. 36-45, qu’il y eut, à la troisième conférence, dissertation sur les causes en général ; puis sur cette question : Pourquoy chascun est jaloux de ses opinions, n’y eust-il aucun intérêt ? Dix personnes parlèrent sur le premier point ; mais pour l’autre il n’y en eut guère que quatre ou cinq. Quant aux curiosités et inventions, celles dont on s’occupa furent un microscope qui faisoit paroître une puce aussi grosse qu’une souris, et la grande question du mouvement perpétuel.