Les Abonnés, faisant une pirouette. Nous nous abonnerons. Les Abonnés, se balançant plus gaiement. Mettrez-vous de temps en temps La Lune et le Cousin. Oui, nous en mettrons. Les Abonnés font ici plusieurs pirouettes dans les transports de leur gaîté. Nous nous abonnerons. |
Une autre fois il se met en scène, de la façon la plus plaisante.
Le Cousin Jacques est censé perché sur l’escalier de son libraire, comme sur un théâtre littéraire ; il sort de l’arrière-magasin, et s’avance respectueusement vers la première boutique, dans laquelle sont assemblés tous les abonnés des Lunes. Il paraît là comme Arlequin sur l’avant-scène, fait trois salamalecs, avec toute la grâce et toute la méthode que recommande M. Bacquoi-Guédon, dans son Rudiment des Danseurs… Les abonnés applaudissent, comme de raison ; il y en a par ci, par là, qui sifflent, cela va sans dire : le Cousin sait très-bien qu’on ne peut contenter tout le monde et son père. Il ouvre ses oreilles aux bravos et les ferme aux sifflets ; en cela il a très-grand’raison, tout le monde en convient. Il s’avance ensuite, avec un air bien modeste, sur le bord de la première marche de l’escalier : la pudeur de la belle littérature colore son front ; ses regards, timidement orgueilleux, se lèvent avec une certaine noblesse sur l’assemblée des abonnés ; il ouvre la bouche, courbe un peu le corps, met le pied droit en