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Dans le temps que l’édition se continuait à Luxembourg, le savant M. l’abbé Bignon me fit connaître qu’il désirerait que mon ouvrage rétrogradât jusqu’à la paix de Riswick ; ce que je fis par supplément en deux volumes du même format, depuis 1697 jusqu’en 1704. Il me fournit de bons mémoires, de même que M. le marquis de Torcy, sur différents sujets dont je n’étais pas assez instruit par moi-même.

M. Bignon m’exhorta pendant quelque temps à faire imprimer mon ouvrage à Paris ; à quoi je me déterminai au commencement de 1717, lorsque le terme des conventions que j’avais faites avec le premier imprimeur fut expiré. (Il prit alors le titre de Suite de la Clef… )


L’importance du Journal de Verdun est assez connue pour que nous n’ayons pas besoin d’y insister ; la lettre que nous venons de citer en serait à elle seule, dans sa simplicité, un témoignage suffisant. Il inaugura, ou, si l’on veut, il consacra une nouvelle forme, un nouveau genre dans la presse, le Journal historique.

Querlon le compare au Mercure, et dit qu’il était encore plus répandu, parce qu’il en tenait lieu, surtout en province, à une infinité de personnes. L’abbé Prévost a rapproché les deux feuilles dans un parallèle que nous croyons devoir reproduire.

« Nous avons dans le Mercure de France et dans le Journal de Verdun deux exemples qui font également honneur et à la constance du public, qui ne se rebute jamais de ce qui lui paraît utile et agréable, et à celle des auteurs de ces deux ouvrages, qui marchent depuis si longtemps dans la même car-