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rés, servis par des garçons de littérature très-entendus. On y trouvera des bureaux avec papier, encre, plumes, etc. On sera très-bien chauffé en hiver, et toujours éclairé en bougies.

» Pour surcroît d’agrément, le prix très-modique n’est que de six sols par séance. »

Ajoutons enfin que depuis le commencement du siècle Paris avait ses clubs à la mode anglaise, où l’on recevait tous les journaux français et étrangers. Je me bornerai à nommer le fameux club de l’Entresol, sur lequel on trouvera de très-curieux détails dans les Mémoires du marquis d’Argenson (édit. elzevirienne, t. I, p. 68 et 87).

On lit dans ces mêmes Mémoires (t. I, p. 137) : « Il y a cinquante ans, le public n’était aucunement curieux de nouvelles d’État ; aujourd’hui chacun lit sa gazette, même dans la province. On raisonne à tort et à travers sur la politique, mais on s’en occupe. La liberté anglaise nous a gagnés la tyrannie en est mieux surveillée ; elle est obligée, du moins, à déguiser sa marche et à entortiller son langage. »


Pour ce qui est de la distribution des journaux étrangers, je ne sais rien de certain à cet égard. Tout ce que je puis dire, c’est qu’il y avait un bureau spécial des gazettes étrangères, qu’on trouve assez fréquemment mentionné dans les chro-