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Il a fini la gazette à l’époque de la paix, et depuis ce temps elle est tombée en des mains ordurières qui en ont fait un cloaque impur, un réceptacle de mensonges et de calomnies, au lieu d’un dépôt historique. »


Quelles furent les destinées du Courrier de l’Europe après l’abandon de Morande ? Ici la certitude cesse pour nous, et nous en sommes réduits aux conjectures. Je lis dans une note de M. de Montrol aux Mémoires de Brissot : « Une chose assez singulière, et que M. de Montlosier faisait observer à l’auteur de ces notes, c’est que ce fut lui qui, retiré à Londres par suite de son émigration, succéda à Morande dans la rédaction du Courrier de l’Europe. » On ne saurait être plus affirmatif, et, si nous ne sommes pas en mesure de confirmer l’assertion de M. de Montrol, rien non plus ne nous autorise à la révoquer en doute.

D’un autre côté, la Biographie universelle (Supplément) dit que M. de Montlosier acquit une part dans le Courrier de Londres, journal fondé par l’abbé de Calonne, et le rédigea pendant six ans ; mais ce qu’il y a de plus étrange, c’est qu’une note à ce même article de la Biographie, se mettant en contradiction avec le texte, dit, non plus que M. de Montlosier acquit une part dans un journal déjà existant, mais entreprit un Courrier de Londres.