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imprime. Le Parlement, par arrêt du 9 de ce mois, a condamné les cinq dernières feuilles à être brûlées par la main du bourreau, ce qui a été exécuté. Cela doit faire peine aux Jansénistes. Ils rapportaient impunément tout ce qui se faisait à l’occasion de la Constitution. Ils critiquaient sans mesure le ministre et tous les magistrats : c’est ce qui a aigri le ministère public. Chacun y avait son paquet : M. Gilbert, avocat général n’y a pas, dit-on, été épargné. Mais cette brûlure n’arrêtera pas la suite de ces Nouvelles ; cela ne fait que ranimer le zèle du parti. » (Février 1731.)

— « Autre expédition le 29 de ce mois pour brûler des Nouvelles ecclésiastiques, qui, nonobstant ce, continuent toujours de se débiter. Marie Reaubourg, qui a été bannie, n’a jamais voulu dire de qui elle tenait ces papiers. À la vérité selon le projet des Jansénistes, elle ne devait pas connaître la personne qui les lui avait remis. » (Avril 1732.)

— « Samedi, 3 de ce mois, on a publié un mandement de M. l’archevêque de Paris qui condamne les Nouvelles ecclésiastiques qui se distribuent dans Paris, défend de les lire, garder, sous peine d’excommunication. Ce mandement est parfaitement bien écrit, et ce qu’il dit même des Nouvelles ecclésiastiques est vrai : ce sont des libelles séditieux et diffamatoires, d’ailleurs sortant d’une belle plume. » (Mai 1733.)