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à chaque ligne ; mais il n’était pas à la hauteur de ce rôle. On peut même se demander si Boileau lui-même y aurait réussi au milieu de ce XVIIIe siècle si impatient de la règle et du frein.

Quoi qu’il en soit, le rôle même qu’affectait la Renommée littéraire, et le talent avec lequel elle était rédigée, devaient lui faire des prosélytes ; à défaut d’autres témoignages, nous voyons une preuve de son succès dans la manière dont elle fut étouffée. Comme « elle offusquait les divers libellistes qui couraient la même carrière, ces petits auteurs se sont réunis, et ont engagé le Journal des Savants à faire arrêter cet enfant bâtard. Il faut savoir que tous les autres devaient un tribut de cent écus à ce père des journaux ; MM. Le Brun n’avaient point payé : en conséquence on a fait saisie et arrêt entre les mains des imprimeurs. »

La Renommée littéraire, qui paraissait tous les quinze jours, avait vécu l’espace d’une douzaine de numéros.




Chaumeix et d’Aquin, le Censeur hebdomadaire.


Le Censeur hebdomadaire, dont la publication commença vers 1760, s’annonçait comme un ouvrage unique en son genre, d’un goût tout différent des autres, tant pour les matières que pour la