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YUCCA — 2268 — ZEST


|| l° Espèce d'orme à feuilles larges. L'— se débite beaucoup en menuiserie, liger, Nouv. Mais. rust. dans delb. Rec.

|| 2° Dialect. Marsaux. || Peuplier blanc.

YUCCA [byou-kà] s. m.

[ÉTYM. Emprunté de la langue des Caraïbes, § 30. On


a dit aussi youc, auj. inusité. || 1568. Une racine ditte yuca, luys le roy, dans delb. Rec. Admis acad. 1835.]

|| (Botan.) Plante vivace de la famille des Liliacées, à feuilles longues, étroites et dures, terminées par une pointe acérée, à fleurs blanches disposées en panicules sur une hampe allongée.

Z

Z [zèd' ; selon la nouvelle epellation, ze] s. m.

[ÉTYM. Emprunté du lat z, m. s. qui est le grec ζ. || xiiie s. En la kyriele au moustier Crions nous par z Dieu merci, Senefiance de l'A B C, dans jubinal, Nouv. Rec. ii, p.288.]

|| Consonne dentale spirante sonore, vingt-cinquième et dernière lettre de l'alphabet français. Loc. prov. Depuis a jusqu'à z, d'un bout à l'autre, complètement. || P. anal, de forme. Être fait comme un z, tordu, contrefait.

ZAGAIE [zà-ghè] s. f. [ÉTYM. Mot d'origine berbère passé en français par l'intermédiaire de l'arabe et de l'espagnol, §§ 29, 22 et 13. || xiiie-xive s. Aus lances et aus archegaies, g. guiart, Roy. lign. 15340. | xvie s. Azagaie, rab. iii, prol. Zagaye, cotgr.]

|| Sorte de javelot des peuples sauvages.

ZAIN [zin] adj. m. [ÉTYM. Emprunté de Vital, zaino, qui vient de l'espagn. zaino, 7)i. s. d'origine arabe, §§ 12, 13 et 22. || xvi^ s. L Es- cuierie de F. Grisone, f° 3, v», édit. 1575.] Il (Manège.) Dont la robe, toute d'une couleur, n'a aucun poil blanc. Cheval — . |1 P. anal. Un braque — . ZANI [zà-ni] s. m. [ÉTYM. Emprunté de l'ital. Zani (forme vénitienne de Giovanni, Jean), nom propre de bouffon, § 12. || xvi« s. On zani, G. BoucHET, Serées, m, p. 178. Admis acad. 1762.] Il Vieilli. Bouffon de comédie. ZÈBRE [zèbr'] s. m. [ÉTYM. Emprunté de la langue des indigènes du Congo, § 29. Il xvi^-xvii s. Un animal que ces peuples appellent zèbre, Voy. de Fr. Drack, p. 106, édit. 1641. Admis acad. 1762.] Il (Hist. nat.) Animal (d'Afrique) voisin de l'âne, à robe jaunâtre rayée de bandes brunes. ZÉBRÉ, ÉE [zé-bré] adj. [ÉTYM. Dérivé de zèbre, §§ 65 et 118. || Ncfolog. Admis acad. 1835.] Il (T. didact.) Rayé à la manière du zèbre. ZÉBRURE [zé-brùr] s. f. [ÉTYM. Dérivé de zèbre, §§ 65 et 111. || Néolog. Admis acad. 1878.] Il (T. didact.) Rayure semblable à celle du zèbre. ZÉBU [zé-bu] 5. m. [ÉTYM. Emprunté des langues de l'Inde, § 25. || xvin^ s. On le montrait à la foire à Psuris en 1752 sous le nom de zebu : nous avons adopté ce nom, buff. Buffle. Admis acad. 1835.] Il (Hist. nal.) Bœuf à bosse, originaire de l'Inde. ZÉLATEUR, TRICE [zé-là-te'ur, -tris'] s. in. et/". [ÉTYM. Emprunté du lat. zelator, m. s. 1398. Zélateur de la religion catolique, dans godef. Compl.] Il (T. relig.) || 1° Celui, celle qui montre beaucoup de zèle pour une cause. Ce roi selon le cœur de Dieu, — de sa sainte loi, fléch. M. de Montausier. Il 2° Spécialt. Religieux chargé de veiller sur les no- vices. ZÈLE [zèl] s. m. [ÉTYM. Emprunté du lat. zelus, grec Çr.Xo;, ?«. s. {Cf. jaloux.) Il xiii" s. Le zel des aimes, dans delb. Rec] Il Empressement à agir pour le service de qqn, de qqch. Ne va point, par un — indiscret, Découvrir à ses yeux mon funeste secret, n.c. Iph. i, 1. Le — dont elle brûlait pour le rétablissement de cette foi, boss. R. d'Anyl. S'acquitter d'une mission avec — . Faire du — , chercher à se montrer zélé. Pas de — , recommandation de Talleyrand à ses subor- donnés. I Spécialt. Zèle pour la religion. | (T. biblique.) Le — de la maison de Dieu le dévore. | Ces gens... Qui savent ajuster leur — avec leurs vices, mol. Tai'f. i, 5. Troupe jeune et fidèle Que déjà le Seigneur embrase de son — (de zèle poul- ie Seigneur), rac. Alh. i, 3. Faux — . D'un — trompeur à vos yeux revêtu, rac. Esth. m, 4. || (. tiq. juive.) Jugement de —, lapidation infligée sur l'heure aux blasphémateurs, aux idolâtres. ZÉLÉ, ÉE [zé-lé] adj. [ÉTYM. Dérivé de zèle, §§ 65 et 115. || xvi" s. Et veut qu'on l'estime zélé, Sat. Menipp. Ane ligueur.] Il Qui a du zèle. Un ministre si — pour la justice, B0S3. Le Tellier. D'adorateurs zélés à peine un petit nombre, RaC. Atk. I, 1. Il Subslantii't. Cent mille faux zélés, boil. Sat. 12. ZÉNITH [zé-nif] .<;. m. [ÉTYM. Emprunté de l'arabe semt, m. s. corrompu par les scribes du moyen âge, § 22. || xiv^ s. Cenith, oresme, dans MEUNIER, Essai stir Oresme.] Il (Astron.) Le point oii la verticale d'un lieu va ren- contrer la sphère céleste. (Cf. nadir.) | Fig. Le point cul- minant d'une chose. Et que des hauts esprits le leur est le — , RÉGNIER, Sat. 9. Sa fortune est au — . ZÉNITHAL, ALE [zé-ni-tàl] adj. [ÉTYM. Dérivé de zénith, § 238. || Néolog.] Il (.stron.) Qui appartient au zénith. Distance zénithale d'un point, distance angulaire de ce point et du zénith du lieu. ZÉOLITHE [zé-5-lït'] s. m. [ÉTYM. Emprunté dulat.scientif. zeolithus (cronstedt), du grec Çeïv, bouillir, et Xî8oî, pierre, § 279. Les miné- ralogistes inclinent à le faire fém. § 550. || 1771. trév. .dmis acad. 1835.] Il (Minéral.) Silicate alumineux hydraté. ZÉPHYR [zé-fir] ^. 771. [ÉTYM. Emprunté du lat. zephyrus, grec Çs'aupo;, m, s. acad. admet aussi l'orthogr. zéphire, surtout employée quand il s'agit de la personnification mythologique de ce vent. || 1515. Le doulx vent Zephyre, marot, Te77iple de Cupido.] Il 1» (Antiq.) Vent soufflant du couchant équinoxial. Il 2° P. ext. Tout vent léger et doux. Tout vous est aqui- lon, tout me semble — , la f. Fab. i, 22. || Fig. (Danse.) Pas de — , pas oii l'on se tient sur une jambe, en balançant l'autre. ZÉRO [zé-rô] s. m. [ÉTYM. Emprunté de l'ital. zéro, primitivement zefiro, de l'arabe citron, ?«. s. proprt, « vide », §§ 12 et 22. [Cf. chiffre et o.) |{ 1515. La dernière se nomme nulle ou zéro, lortie, Arilhm. f° 1, v».] Il Chifl're en forme d'o qui, sans valeur par lui-même, placé à la droite d'autres chifi"res leur donne une va- leur dix fois plus forte, en tenant la place des unités dé- cimales qui manquent. Ajouter des zéros à un compte, gros- sir la note. || Fig. Rien (le zéro n'ayant pas de valeur par lui-même). Sa fortune est réduite à — . Qu'il n'y manque pas un — , qu'il n'y manque rien. Cet homme est un vrai —, et, abusivt, un — en chiffre, cet homme est nul. [Cf. o.) || P. anal. (Physique.) Dans les instruments qui servent à me- surer la température, la pesanteur de l'air, etc., point d'où l'on part pour compter les degrés. Vingt degrés au-dessus, au-dessous de — . ZEST [zêsf] inte7'j. [ÉTYM. Onomatopée, § 32. Qqns écrivent zeste. || 1611. COTGR.]