Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T2, G-Z.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
GOUPILLON
GOURNABLE
— 1182 —
[étym. Dérivé de goupille, § 154. || 1671, le p. chérubin, Dioptr. ûcul. p. 207.]
Technol.’i Assembler k l’aide de goupilles.
GOUPILLON
[gou-pi -yorij s. m.
[étym. Altération par étymologie pop. (F. | 509) de guipillon, dérivé du radical guip- qui se trouve dans guipon ; r . ce mot),§ 107. Ménage mentionne la forme guépillon, encore usitée de son temps à côté de goupillon. |t xW^ s. Le guipellon avant porta, G. de sr-PAm. St Michel, dans delb. Rec. I xiii^^ s. Aspergitorium : guipUlon, l’ari.^er (jlos. 149, Hofmann. I xV^ s. Et ung petit brain d’esglantier. Qui soit tout vert, pour goupillon (var. guypillon, VILLON, G;-. Testam. 1808.]
Bâton garni de poils ou surmonté d’une boule percée de trous, pour répandre l’eau bénite. Fig. Famil. Donner du — à qqn, lui donner de l’eau bénite de cour. P. anal. ’Technol.^ Bâton garni de poils pour frotter, nettoyer, etc. — à bouteilles, à verres de lampes, etc. [Cf. guipon.)
GOURBI
[gour-bi] .V. m.
[étym. Emprunté de l’arabe d’Algérie gourbi, 7)i, s . § 22. il Xéûlorj. .dmis .caij. 1878.]
Hutte arabe (d’.lgérie). || Réunion de huttes.
GOURD, GOURDE
[gour, gourd’] adj.
[étym. Du lat. gùrdum, 7)i. s. §§ 824 et 291.]
Vieilli. Entlé. jj Fig. Qui ne peut pas se remuer, agir. (Cf. engourdir, dégourdir.) Et témoigner qu’il n’avait les bras gourds, la f. Contes, Rémois. ’•] P. anal. Blé —, gonflé par l’humidité. Jl Piastre gourde. [V. piastre.;
1. GOURDE
[gourd’] s. f.
[étym. Du lat. cùcùrbita, w. s. devenu ’cogorbede, *coorbde, coorde, coourde, J§ 348,380, 439, 440, 291 et 290, courde, § 358. [Cf. courge 1.) L’altération de courde en gourde est due soit à la forme provenç. cougourdo, soit à l’influence de l’adj. gourd, § 509. || xiii’= s. Semence de citrul, de melons, de cohordes, Antidotaire, mss franc. Bibl. nal. 25327.]
Espèce de courge. Que ce gland eût été — , la f. Fab. IX, 4.
P. ext.
  1. Courge séchée et vidée pour y mettre du vin, de l’eau-de-vie, etc.
  2. Bouteille clissée, pour le même usage.
2. *GOURDE
[gourd’] .? . f.
[étym. Tiré de gourd, § 38. jj xviii« s. W à l’article.]
Vieilli. Coup qui engourdit. Je me suis donné contre la grille une iière —, beau.march. Mar. de Fig. ii, 21 .
GOURDIN
[gour-din] s. m.
[étym. Emprunté de l’ital. cordino, m. s. proprt, <i petite corde », § 12. || 1642. oun.]
  1. Anciennl. Corde servant k amener la voile d’une galère, k frapper les forçats, etc. {Cf. garcette.)
  2. P. ext. Gros bâton.
  • GOURDINER [gour-di-né] v . tr .
[étym. Dérivé de gourdin, § 154. || 1701. furet.]
Vieilli. Frapper k coups de gourdin.
GOURE
[gour] 5. f .
[étym. Subst. verbal de gourer, § 52. 1752. trév. Admis ACAD. 1762.]
Vieilli.
  1. Drogue falsifiée.
  2. Fig. Duperie.
GOURER [gou-ré] v. tr.
[étym. Mot d’argot, § 31. || xv^-xvi’ s. Gueulx gourgourans par qui gueulx sont gourez. Bail, attribue’e à tûrt à villon.]
Vieilli.
  1. Falsifier (des drogues).
  2. Fig. Duper fqqn . Arlequin gouré, titre d’une pièce jouée k la foire Saint-Laurent en 1750.
GOUREUR, *GOUREUSE [gou-reur, -reuz’] s. m. et f.
[étym. Dérivé de gourer, § 112. || 1752. trév. Admis Acad. 1798.]
Vieilli.
  1. Celui, celle qui falsifie des drogues.
  2. Fig. Celui, celle qui dupe les gens.
GOURGANDINE
[gour-gan-dln’] s . f .
[étym. Origine inconnue. i| 1642. oun.]
Femme de mauvaise vie. Fig. Corsage laissant voir la chemise, k la mode vers la fin du xvu« s. En — et en petites mules, BiANCOLELLi, Défenseur du beau sexe (1694), m, 4.
GOURGANE
[gour-gkn’] s. f.
[étym. Origine inconnue. || 1645. Gobeux de gourgane, DAVID FERR.^Nu, Muse Horm. dans delb. Rec. Admis acad. 1762.]
(Botan.) Fruit du févier du Canada, dit fève à calé.
GOURGOURAN
[gour-gou-ran] . v. m .
[étym. Origine inconnue, jj 1723. savary, Dict. du comin. Admis acad. 1762.]
Vieilli. Sorte d’étoffe de soie, originaire de l’Inde.
GOURMADE
[gour-mkd"] s. f.
[étym. Dérivé de gourmer 2, § 120. |1 1599. A gourmandes (corr. gourmadesi et à coups de poing, montlyard. Mythot. dans DELB. Rec]
(j Coup de poing sur la figure. On se donna des gourmades dans le sanctuaire de la justice, volt. S . de L. XLV , 5.
GOURMAND, ANDE
[gour-man, -mând’] adj.
[étym. Origine inconnue, jj xiv« s. Gloutons et gourmans, ORESME, Eth. III, 24.]
Qui aime les bons morceaux. On homme —, une femme gourmande, et, substantivt, Un —, une gourmande. || Suivi d’un complément. Être — de gibier, de fruit, jj P. ext. Pois gourmands (dits aussi pois goulus, qu’on mange avec la cosse. Il Une branche gourmande, un rameau — , et, substantivt. Un — dans les arbres greffés , rameau qui pousse

au-dessous de la greffe et prend de la sève sans profit.

GOURMANDER
gour-man-dé] v. intr. et tr.
[étym. Dérivé de gourmand, .i 154. || xiv s. Que il se gardassent de trop boire et de trop gourmander, g. de la tourlandry, Enseign. 89.]
  1. Anciennt. V. intr. Agir en gourmand. Abonder en toutes délices et — à plaisir, calv. Instit. chr. lll, XII, 21. Que les animaux les plus vastes et les plus voraces qui soient au monde nous cèdent la gloire de — , malh. Ép. de Sénèq. 60.
  2. V. tr.
    1. Consommer. || Fig. — leur bien, rons. Ilym. II, 7. — ces livres (les lire avidement). Montaigne, I, 25. La fièvre, laquelle tient et gourmande l’homme, CH.r- BON, Sagesse, i, 22.
    2. P. ext. Dominer. Que la chair te gouverne; que dans les plus nobles exercices de ton âme elle vienne te — par un sentiment brutal, bùlrd. Impureté, 1. Je prétends — mes propres sentiments, mol. Sgan. se . 18. Circé... gourmandant la nature au gré de son caprice, volt. Ep. 18. P. erl. Un cavalier qui gourmande la bouche de son cheval (la manie durement), FÉN. Lett. spirit. 193. 11 n’y a point d’homme... qui gourmande une chanterelle comme lui, hegnard. Divorce, i, 6. Un carré de mouton gourmande de persil lardé de persil qui lui donne son goût,,, mol. B . gent. iv, 1.
    3. P. ext. Reprendre sévèrement. C’est Neptune en courroux qui gourmamde les flots, boil. Art p. 3. La plume à la main, je gourmande les vices, ID. Disc, au roi.
GOURMANDISE
gour-man-dîz’j i /’ .
[étym. Dérivé de gourmand, § 124. || 1539. R . est.]
Caractère de celui qui est gourmand, jj Fig. Cette — des yeux (l’avarice^ n’est jamais contente, boss. Concupisc.9.
GOURME
[gourm’j s. f .
[étym. Origine incertaine; peut-être même radical que morve. [V. ce mot.) |j xiii’^ s. Gorme, gourme, dans godef. CompL]
  1. Phlegmasie de la muqueuse nasale chez les jeunes chevaux. Jeter sa —.
  2. P. anal. Exanthème de la face et du cuir chevelu, dit croûtes de lait, chez les jeunes enfants. J’ai Marie qui jette sa —, sÉv. 441 . || Fig. Jeter sa —, faire des folies de jeunesse.
GOURMER
[gour-mé] v . t r.
[étym. Origine inconnue. || xiv^ s. Ausi bien qu’en un frain le gourme, gilles li muisis, dans delb. Rec]
  1. Brider .un cheval) en lui mettant la gourmette. Fig. Une personne gourmée, qui a des manières raides.
  2. P. ext. Frapper à poing fermé (sur la figure). Qu’ils s’accordent entre eux ou se gourment, qu’importe! mol. F. sav. II, 6.
GOURMET
[gour-mè] s. m.
[étym. Pour groumet [V. §361), mot qui en anc. franc, désigne un garçon marchand de vin, et dérive du même radical que groom (V. ce mot), § 133. || 1352. Mauvais grommés, Du riche et du ladre, dans du c. gromes.]
  1. Dégustateur de vins. Les experts gourmets. || Vieilli. Au fém. Cette tavernière est bonne gourmette, furet. Dict.
  2. P. ext. Fin gourmand.
GOURMETTE
[gour-mèt'] s. f.
[étym. Dérivé de gourmer, § 133. L’anc. franc. dit gourmel dans le même sens. || XVe s. Gromette, coquillart, II, 56.]
Chaînette qui fixe le mors dans la bouche du cheval, en en réunissant les deux branches. Fig. Monsieur, dont la — était rompue… (qui n’était plus tenu), st-sim. III, 24.
’GOURNABLE
[gour-nabl’] s. m.