Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T2, G-Z.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
GRIVOIS
GROS
— 1203 —
GRIVOIS, OISE
[gri-vwâ.-vwdz’] s. m. et f. et adj
[étym. Tin’ tic grivoise {V. ce mot), §37. || 1G9(J. Vive la pipe, c’est le salut du grivois, Dominique, Fille sav. se . de renrôlement. .dmis agau. 1718.]
  1. S. m. et f.
    1. S. m. Soldat allemand au service de la France, et,/), ext. soldat. Son adversaire choisit pour le sien un — de ses amis, les. Estev. Gonzalez, 46.
    2. S . f. Grivoise, femme qui va avec les soldats.
    3. P . anal. Homme, femme d’humeur hardie.
  2. Adj. Qui est d’une gaieté immodeste. Une personne grivoise. Des propos — . One chanson grivoise.
•GRIVOISE
[gri-vwaz] s. f.
[étym. Pour rivoise, § 300, altération de l’allem. reibeisén, fer à râper, S 7. Le mot est venu en français par

Strasbourg, après la prise de cette ville (1681). |) 1701. FURET.]

Anciennt. Tabatière munie d’une râpe à tabac, portée surtout par les soldats.

GROG:[grog’] s. m.

[étym. Emprunté de l’angl. grog, m. s. sobriquet de l’amiral Vernun. qui obligea les marins anglais à mettre de l’eau dans leur rhum, § 8. || Nëoloy. Admis acad. 1835.]
Boisson.d’eau froide ou chaude, où l’on met du sucre, de l’eau-de-vie ou un autre spiritueux et du citron.
’GROGNANT, ANTE
[grô-nan, -fiant’] adj.
[étym. Adj. particip. de grogner, § 47. || Xéolog.]
Qui grogne. Specialt. Vache grognante, nom vulgaire d’une espèce de bison.
GROGNARD, ARDE
[grô-nàr, -ùàrd’] adj.
[étym. Dérivé de grogner, § 147. | |

.Mil^ s. Vilein jelos groinart, dans delb. Rec. Admis acad. 1798.]

Qui a la manie de grogner. Substantivt. Un —, une grognarde. Specialt. Nom donné, sous Napoléon I<^ . aux soldats de la vieille garde. Trois fantômes de vieux grognards

En uniforme de l’ex-garde, tu. Gautier, Vieux de la vieille.

•GROGNE
[groiT; 5. /’.
[étym. Subst. verbal de grogner, § 52. || xiv« s. Si qu’il ne feront jamais grongne, guill. de m.acuault, dans godef.

groingne.]

Famil. Mécontentement qu’on témoigne en grognant.
GROGNEMENT
[groù’-man ; en vers,gTà-ne- . .. ] s. m.
[étym. Dérivé de grogner, § 145.

|| xv^ s. Les grognemens des porcs, dans godef. Compl. Admis ac.d. 1762.] Il Action de grogner. Le — d’un pourceau. || Fig. Mur- mure par lequel qqn exprime son mécontentement. GROGNER [grù-ùéj v. inlr.

[étym. . A.nc. franc, gronir, qui vient régulièrement du

lai. grùnnire, m. s. §§ 348, 366 et 291. La substitution de grogner k gronir parait due à l’inlluence de grigner, qui a un sens voisin, § 509. || xii^ s. N’aveit breit ne gruni ne crié ne huchié, garn. de pont-ste-m .x. ^ ’i Thontas, 5523. j XV* s. Fortune tousjours me groingne, en. d’orl. 137.] Il 1° En parlant de certains animaux, pousser un petit cri sourd. Le cochon grogne. Il 2" P. anal. En parlant des personnes, murmurer en signe de mécontentement. Famil. T)-ansilivl. — qqn, lui exprimer son mécontentement. (Cf. gronder.) GROGNEUR, EUSE [grù-neur, -neuz’J adj. [ÉTY.M . Dérivé de grogner, § 112. | | 168U. richel.] Il Qui a l’habitude de grogner. Suôslantiil. Un —, une grogneuse. GROGNON [grô-ûon] 5. m . et f.

[étym. Dérivé de grogner, § 104.

|J xviii" s. V. à l’arti- cle. .dmis acad. 1835.] Il Celui, celle qui est toujours disposé à grogner. Les petites pensionnaires appellent entre elles la mère — celle qui est chargée du soin de leur éducation, trév. ^1752,. dn, une — . /’. appas. Un homme, une femme — . •GROGNONNER [grô-ùù-né] v. inlr.

[étym. Dérivé de grognon, § 154. || xyiic-xyiii^ s. V. à

l’article.] Il 1° En parlant de certains animaux, pousser habi- tuellement de petits cris sourds. J’aime mieux — , fén. Dial. des morts, Ane. 6 . Il 2° P. anal. En parlant des personnes, grogner ha- bituellement. GROIN [grou-in; anciennt, grwin] 5. tn.

[étym. Du lat. pop. ’grùnnium [lire de grùnnire, grogner,

§ 71), §§ 324, 329, 483 et 291. || xiic s. Gruing de porc, g.rn. DE pont-ste-max. 6t Thomus, p. 71, Bekker.J Il Museau du cochon, du sanglier. •GROISER grwâ-zé]. V . gréser. • GROISIL grwà-ziy’l et GROISIIXON ^grwà-zi-yon]. y. grésil, grésillon. "GROLE ;grol; s. f.

[étym. Du lat. gracula, m. s. devenu ’gragula, ’graula,

§§ 290 et 381, d’où grole, §§ .333 et 291. [Cf. le doublet graille.) .dmis ac.d. 1762 et écrit arbitrairement avec deux 1.] Il Diali’ct. Corbeau, freux, choucas. GROLLE. V. grole. GROMMELER [grSm’-lé ; en vers, grô-me-lé] v. intr.

[étym. Emprunté de l’anc. allem. grummeln, m. s. §§6,

498 et 499. || xiu^s. Se déduit de gromellement, dans Yso- pet, I, 62, Robert.] Il Murmurer entre ses dents. I| Transit. Grommelant entre mes dents ces tristes paroles, volt. Homme aux quarante écus. ’GRONDANT, ANTE [gron-dan, -dânl’] adj.

[étym. .dj. particip. de gronder, § 47. || xvic s. Les vens

grondans, bir.gue, dans godef. Compl.] Il Qui gronde. || Fifj. Des flots grondants les montagnes liquides, corn. Pops. 81. GRONDEMENT [grond’-man; en vers, gron-de- . . . ] s. m.

[étym. Dérivé de gronder fane, franc, grondir), § 145.

|j xiii* s. Grondement que 11 uns hom fait, Serm. de Maurice de Sully, dans godef. Compl.] Il Son menaçant sourd et prolongé que font entendre certains animaux irrités. || Fig. Le — de la foudre. GRONDER [gron-dé] v . intr.

[étym. Ane. franc, grondir, du lat. grûndire, variante

de grûnmre, grogner, §g 34S et 291. Pour le changement de déclinaison, V. §627.j| xui« s. Boche... Contre qui la mer gronde et tance, J. de meung. Rose, 5946.] Il 1° En parlant de certains animaux irrités, faire en- tendre un son menaçant, sourd et prolongé. || Fiçf. Le tonnerre gronde. La mer grondadt sourdement, fén. Tél. 6. Il 2° P. anal. En parlant de l’homme. | 1. Se plaindre entre ses dents. Dans un coin, en grondant, je m’essuie, boil. Sat. 6. Il Vieilli. Transit. Murmurer entre ses dents (qqch). Grondant quelques paroles, Régnier, Sat. 10. Gron- dant une petite chanson entre vos dents, mol. Impr. se . 3 . i 2. Se plaindre avec humeur. — pour un potage mal assaisonné, FÉN. Êduc. des filles, 11. Laisse ici — quelques censeurs, boil. Êp. 7 . Il Transit. Réprimander avec humeur. — un enfant. GRONDERIE [grond’-ri; en vers, gron-de-rij s. f. [ÉTY’M. Dérivé de gronder, § 69. [j xvi« s. A cause de sa gronderie ^du porc), G. bouchet, Serées, m, 101.] Il 1" Vieilli. Action de gronder [au propre). Il 2" Famil. Plainte, réprimande faite avec humeur. GRONDEUR, EUSE ^gron-deur, - deuz’J adj.

[étym. Dérivé de gronder, § 112. 1611. cotgr.]

Il Qui a l’habitude de gronder. Les gens grondeurs, et. substantivt, Dn — , une grondeuse. L’on n’a vu jamais un amoursi—, MOL. Mis. ii, 1. 1| Fig. {rare). Le ciel brillait d’é- clairs, la mer était grondeuse, l. f. Parodie de Clèopdlre, dans Ragotin, iv, 2. GRONDIN [gron-din] s. m .

[étym. Dérivé de gronder, § 100 : le rouget gronde

quand il est pris. Grondin s’est dit, en argot, du cochon. ( V. G . BOUCHET, Serées, m , 129.) || 1777. duh.mel du monceau. Pêches, 111, v. 106. Admis acad. 1835.] Il Dialect. Rouget commun, poisson. GROOM Lgroum’] s. m.

[étym. Emprunté de l’angl. groom, m. s. § 8. {Cf. gour-

met.) Il Xe’olog. .•X.dmis acad. 1878.] Il Jeune laquais dont on se fait suivre, à cheval, à qui l’on donne les rênes quand on descend d’une voilure que l’on conduit, etc. GROS, OSSE [grô, -gros’] adj. et s. m. et f.

[étym. Du lat. gr<Jssum, m. s . § 291. {Cf. grosse.)]

I. Adj. 1’^ Qui dépasse le volume ordinaire. Dn — homme, une grosse femme. Te voilà grand et — comme père et mère, mol. Scap. i, 2. Chat bien fourré, — et gras, l. k. /• aO. vu, 16. Faire le — dos (en parlant d’un chat), relever son dos en bosse. Fig. Sentier de vanité. Loc. prov. n a coûté plus qu’il n’est — . Dn — arbre, une grosse souche. Les — murs dun bâtiment, ceux qui forment l’enceinte, portent