EDMOND ROSTAND
l a eu les plus invraisemblables succès, la gloire, monnayée sous toutes ses formes ; sa renommée est mondiale. La Fortune lui a prodigué tous ses sourires, et il habite, là-bas, près de Bayonne, une colline qu’il a miraculeusement métamorphosée, un chalet somptueux et raffiné, un parc
élégant et délicieux, où il travaille, où il rêve, dans un paysage de montagnes douces, sous une
lumière amollie, tendre, apaisée, et d’une mélancolie qui consolerait, à côté d’un autre dieu des
lettres, le divin Loti, de Hendaye, là-bas, à Arnaga, où il laisse peu pénétrer jusqu’à lui les rumeurs malséantes et toute notre modernité de reportage et d’américanisme, qui lui ont attiré quelques aigreurs, quelques sévérités de l’opinion. En est-il responsable ?