Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
LES ANTILLES FRANÇAISES.

ples de notre île, il faut les diviser en deux catégories : productions de petite culture et productions de grande culture.

Ce qui correspond à la banlieue maraîchère de Paris porte aux Antilles le nom d’habitations vivrières. À la Guadeloupe, elles se trouvent situées principalement sur la route des Abymes, pour la Pointe-à-Pitre ; aux environs de la Basse-Terre, plus nombreuses parce que l’eau est plus abondante près du chef-lieu, elles sont disséminées un peu partout, mais se rencontrent de préférence sur la route du Camp-Jacob.

Elles sont cultivées soit par des nègres, petits propriétaires, soit par des ouvriers européens qui ont fini par acquérir un lopin de terre, et qu’en patois du pays on appelle blancs paubans. Ils recueillent là toutes les racines si nombreuses du pays : des patates, espèce de pomme de terre douce, — des ignames, — des malangas ou choux caraïbes, — des couscous, — des madères, etc., farineux de la même