Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
LES ANTILLES FRANÇAISES.

D’Esnambuc organisa de son mieux la partie qui lui était échue, favorisa surtout la culture du tabac, et put, dès 1626, revenir en France avec un précieux chargement. Il profita de son voyage pour obtenir de Richelieu l’autorisation de fonder une colonie. Le cardinal lui accorda la possession des îles Saint-Christophe et autres, « et ce, pour y trafiquer, et négocier des denrées et marchandises qui se pourraient recueillir et tirer desdites îles et autres ».

À son retour à Saint-Christophe, d’Esnambuc chargea un sieur d’Orange de visiter les îles environnantes encore inoccupées. Celui-ci, à son retour, signala favorablement la Martinique, la Dominique et surtout la Guadeloupe. D’Esnambuc confia alors à son lieutenant Liénard de l’Olive la mission de se rendre en France pour y traiter avec la Compagnie, en leurs noms à tous deux, de l’exploitation de ces différentes terres. L’Olive se laissa séduire à Dieppe par Duplessis, sieur d’Ossonville, et passa bien le con-