s’imprégnant de leur suc, devenaient une sorte de tisane sudorifique naturelle, très efficace dans le traitement des maladies de peau, et notamment de la lèpre. Cela suffit pour procurer à la Désirade l’avantage ou l’inconvénient d’être transformée, dans le courant de 1728, en léproserie des Antilles.
Aujourd’hui les racines de gaïac n’existent plus, car on a eu la fâcheuse idée de les brûler pour faire de la chaux ; les lépreux, heureusement, ont aussi presque tout à fait disparu ; mais la léproserie dresse toujours au soleil sa petite chapelle et ses deux séries de cases parallèles. — Un médecin de la marine et quelques Sœurs de Saint-Paul de Chartres y donnent leurs soins à une centaine d’indigents des deux sexes.
La Désirade a 1.315 habitants : ils se livrent surtout à la culture du coton, favorisée par une sécheresse presque continuelle. Leurs ressources consistent encore dans la pêche, à laquelle ils se livrent avec ardeur, dans la ré-