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LES ANTILLES FRANÇAISES.

de 95 mètres d’altitude, que couronne un fort en ruines.

Le climat de Saint-Martin est très salubre et son ciel extrêmement pur. Le sol est léger et sablonneux. L’île a produit autrefois du sucre de bonne qualité et du rhum aussi renommé que celui de la Jamaïque ; mais il n’en est plus ainsi aujourd’hui, et les seules productions sont quelques fruits et légumes, du coton et du tabac assez estimé. On y élève beaucoup de bêtes à cornes, en particulier des chèvres et des moutons ; citons encore des chevaux de petite taille, mais vifs et bien faits. La volaille, le gibier et le poisson sont assez abondants. Saint-Martin est favorisé par un régime de commerce particulier, et ses habitants ne paient aucun impôt. Les communications postales officielles avec Saint-Barthélemy et la Basse-Terre n’ont lieu que deux fois par mois. La plupart des habitants sont protestants et appartiennent à la Communion méthodiste ; aussi voit-on un