fois devait être définitive. L’expérience faite en 1794 ne servit absolument à rien, et les nouveaux législateurs s’y prirent aussi maladroitement que les anciens. Il eût été facile de préparer cette modification si profonde de tout un monde en poussant les colons à faire des affranchissements multipliés, alors même qu’on eût dû les provoquer à prix d’or, puisqu’on était décidé à leur accorder une indemnité. Il eût été absolument nécessaire, avant de disperser d’un seul coup toute la classe des travailleurs, d’introduire aux Antilles des immigrants destinés à les remplacer ; la chose était possible, puisqu’elle fut faite à la Réunion. La justice et l’humanité qui réclamaient impérieusement le décret rendu le 27 avril 1848, n’auraient rien perdu à ces deux précautions.
Les désordres les plus graves éclatèrent à la Martinique comme à la Guadeloupe ; principalement à la Grande-Terre et à Marie-Galante. Nous n’en raconterons pas les détails,