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LES ANTILLES FRANÇAISES.

au pire, d’abord les raz de marée, houles monstrueuses produites par la collision de deux courants opposés, qui se jettent avec violence sur la terre, enlevant quelquefois les plus gros navires, pour les transporter au milieu d’une ville et les y abandonner en se retirant. Viennent ensuite les coups de vent qui emportent les toitures des maisons, parfois les renversent, dévastent les plantations, et causent enfin des ravages de toute nature dont il est impossible de se faire une idée en Europe ; nous mentionnerons entre autres le coup de vent de 1825, qui détruisit de fond en comble le Grand-Bourg de Marie-Galante et qui fit plusieurs centaines de victimes.

Le plus redoutable de beaucoup entre ces phénomènes est sans contredit le tremblement de terre. Il ne se produit pas dans une saison plutôt que dans une autre, on peut toujours l’attendre, et il ne se passe point d’année où l’on ne ressente quelques secousses qui causent des dégâts plus ou moins graves.