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Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/71

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LA MARTINIQUE.

dent. C’est l’heure où la vie est douce, où les créoles se livrent, sur les longues galeries[1], aux joyeuses causeries et au doux far niente.

Sur les bords de la mer et dans toute la partie élevée, le climat de la Martinique est suffisamment sain ; mais il n’en est pas de même dans les régions inférieures, où l’humidité est excessive. Des plaines et des bas-fonds marécageux, s’élèvent dans les airs des buées de vapeurs, et ces tristes nuages portent dans leurs flancs les germes des dyssenteries et des fièvres si justement redoutées.

Les premiers colons donnaient un nom horrible au brouillard compact et nauséabond qui les couvre souvent vers le milieu de la nuit : ils l’appelaient le drap mortuaire des savanes.

Nous avons dépeint l’aspect général de l’île, indiqué sa situation géographique, décrit ses montagnes et ses rivières, son climat et ses saisons, il ne nous reste plus qu’à donner à

  1. Balcons de bois qui entourent presque toutes les maisons.