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Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/108

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Depuis le jour où Mahomet, rouge vainqueur
Fit de notre Nation, une race asservie,
Nul Serbe n’a cessé de conserver au cœur
L’amour de la Vieille Serbie !

Cinq cents ans ont passé depuis les jours affreux !
Nos morts s’en sont allés, le cœur plein de tristesse ;
Nous allions les rejoindre au tombeau, pauvres vieux
Sans avoir vu briller le jour de l’allégresse.
Or, le voici venu, ce jour tant espéré !
Ô Roi, pour ton entrée en notre Capitale,
Accepte de nos mains, le pain, le sel sacrés !

Et maintenant, sonnez, cloches des Cathédrales !
Sonnez pour saluer la fin de nos malheurs !
Et vous, enfants, tressez des couronnes fleuries
Pour en parer le front du Roi libérateur
De la patrie !…