Aller au contenu

Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Si le grand Empereur Ferdinand, triomphant,
Á ses nouveaux sujets peut dire : Mes enfants !
Et si, dans l’Archipel, les fils de Mytilène
Acclament les marins des navires hellènes,
C’est qu’il ne suffit pas de camper en vainqueur
Dans un pays conquis pour en gagner le cœur.

Les peuples qu’on soumet veulent vivre leur vie,
Une race n’est pas toujours asservie.

Des vieillards obstinés, parlant aux jeunes gens
Disent qu’il ne faut pas être au Maître, indulgent ;
Quand ils sont morts, leurs fils répètent ces paroles,
Et les fils de leurs fils, tenant le même rôle
Attisent dans les jeunes cœurs, la Volonté
De restaurer dans le pays, la Liberté !

Un matin, l’ennemi s’endormait, l’heure sonne,
Et de tous les côtés, le clairon qui résonne