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Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/144

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Ah ! Plutôt voir l’armée entière massacrée,
Ont-ils dit, plutôt voir Stamboul en proie au feu,
Que livrée aux soldats qui rient de notre Dieu !
Allah serait chassé d’Europe, ô nobles troupes,
Si vous fuyiez, sur vos montures, peur en croupe,
Il ne faut plus céder un pas, ou le Croissant
S’effondre à tout jamais dans un fleuve de sang !
Résister ou mourir, voilà notre mot d’ordre.
Vos mains peuvent broyer et vos dents peuvent mordre
Si vous n’avez plus de fusils, plus de canons !
Si l’on vous offre de vous rendre, criez : Non !
Dans le Ciel, ils auront le bonheur éternel
Ceux de vous qui succomberont sous les shrapnells !

Ces mots ont redonné du courage aux armées ;
Par le feu, par le fer, elles sont décimées,
Mais le Bulgare aussi, voit tomber ses soldats !

Ah ! l’affreuse tuerie ! Ah ! l’horrible combat !
Des deux côtés, les mitrailleuses acharnées