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Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/64

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Ils parlaient politique, et cherchaient les moyens
De renverser le Grand Vizir et les Ministres ;
Et pendant ce temps-là, vers Stamboul, les Chrétiens
S’avançaient !… Et voici venus les temps sinistres !…

Ah ! je l’avais bien dit, qu’il fallait, dans le rang,
Demeurer en silence, et veiller aux frontières ;
Vous avez renversé, Pachas, votre tyran,
Et vous avez éteint, du coup, toute lumière !…

Ô mes pauvres soldats ! Ô mes pauvres amis !
Avec moi, vous étiez un peuple qu’on redoute !
Ah ! Nous étions, en ce temps-là, toujours unis !
Vos folles dissensions ont créé la déroute !

Les Chrétiens étaient prêts, et vous ne l’étiez point,
Vous qu’Allah conduisait toujours à la victoire !
Vous n’aviez pour lutter, que vos dents, que vos poings,
Et ce fut un désastre unique, dans l’Histoire !