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Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/82

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Demain, ilme faudra quitter ces belles rives,
Abandonner Stamboul et ses quais lumineux,
Car le Bulgare aux yeux ardents arrive,
En criant Dieu le veut !

Demain, il me faudra, vers Damas ou vers Brousse,
Partir, les yeux bouleversés,
Puisque le Chrétien nous repousse
Au-delà des pays qu’on dit civilisés !

Adieu donc, ô Stamboul ! Adieu ! Loin de tes portes
Et de tes murs démantelés
Je vais pleurer nos gloires mortes
Et de l’Islam, le cœur écartelé !

Sur les sables mouvants qui recouvrent des ruines,
J’irai meurtrir mes deux genoux,
Me disant que le Temps, notre maître, chemine,
Et travaille pour nous !