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LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT

d’œufs qu’ils sont ; comme des poules et des coqs qu’ils seront ensuite, avant même qu’on soit un homme. Mais ça, on verra plus tard le temps que ça met à venir.

Pour l’instant, on s’entend très bien et la grande joie quand on a dormi pendant les heures chaudes du jour, et quand vers le soir on s’aventure dans le jardin où les fleurs éclatent de vie, où le soleil allonge les ombres, où les cétoines bourdonnent au cœur des roses-roses : c’est d’aller leur donner à manger.

Entre nous, ils n’ont pas bien faim ; mais comme soi-même, on vient de goûter, il faut bien qu’ils fassent pareil.

Chaque poule accompagne son groupe, se trompe-t-elle ? on ne sait pas. Ils se ressemblent tant. Et ainsi tout le monde est content.

Lui, au milieu, comme un roi bienfaisant et riche avec son grand chapeau de paille de riz qui fait de l’ombre sur son visage. Eux, tout autour,