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LE CHAT
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noux de Madeleine et, lentement, offre en ronronnant son cou blanc à caresser. De ses pattes rondes et molles, il accentue sa joie en pétrissant le tablier de Madeleine : « Ron ron ! ron ron ! la vie est bonne tout de même. »

Mais l’heure de dormir est là, les enfants quittent la salle à manger : « Adieu Chrysanthème, à demain ! va t’amuser avec les étoiles et les vers luisants. »

D’un bond, il saute par la fenêtre. La campagne est merveilleusement belle et calme et le chat regarde avec indécision les murs et les toits… de quel côté jouera-t-il cette nuit ? Mais bientôt son choix est fait, il se dirige fièrement vers une belle maison entourée d’un mur très haut. Pour y arriver il lui faut traverser un champ, l’herbe fraîche mouille le dessous de ses pattes. Enfin le voici parvenu sur le mur, puis en suivant les gouttières que la lune argenté, il monte sur le toit principal avec, autour de lui, la forêt des cheminées.