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LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT

Le fils, quand il eut fermé tous les volets, sortit brusquement de la maison, regarda le jardin, insignifiant pour lui, dans son gris-vert monotone, puis ses yeux allant bien plus loin, il vit la mer, la plage, le tennis dont il avait déchiré et réparé, à ses frais, le filet l’année dernière. Puis il revint au jardin, fixa un moment le trapèze, où il avait failli se tuer et saisissant une valise, il courut dans la rue. La porte resta entr’ouverte, et un passant vit le jardin, qui lui sembla « grand pour Paris » et la maison qu’il trouva « laide ». Ce fut tout. — Le Vide.

Le père et la mère sortirent ensemble.

Le père ferma la porte de la maison. La mère pensa qu’elle n’avait toujours pas retrouvé ses ciseaux dans la pelouse. Elle vit la pelouse.

« Si le chat revient, il abîmera les dernières tulipes. »

Elle vit les tulipes. Elle passa.

Le père dit : « J’aime mieux que la pluie se soit calmée, ça abîme les bicyclettes. » Il mit les clefs