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VI

La source de Maule.


On avait pris le thé de bonne heure et la petite campagnarde s’égara dans le jardin. Nous avons dit comment cet enclos, jadis très-vaste, avait été peu à peu réduit par des empiétements successifs. Au milieu, entourée d’une ceinture de gazon, se dressait une petite construction délabrée, un ancien pavillon d’été dont on reconnaissait encore la destination primitive. Un plant de houblon, renaissant sur les racines de l’année précédente, commençait à grimper le long de ses murs ; mais il devait s’écouler bien du temps avant qu’il revêtît de son manteau vert le toit de cette bâtisse effondrée à moitié. Des sept pignons, il en était trois qui, soit de front, soit obliquement, dominaient le jardin, lui donnant je ne sais quelle physionomie sombre et solennelle. Le sol noir et gras s’était longtemps nourri de ces débris végétaux que fournissent les