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Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/273

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— Si mon cousin Clifford, continua le juge Pyncheon sans la moindre émotion, refusait par pure malveillance pour un homme dont les intérêts devraient naturellement lui être chers, — ceci, par parenthèse, pourrait être regardé comme un indice de folie, — de me communiquer des informations si importantes pour moi, lorsqu’il les possède très-certainement, j’envisagerais un trait pareil comme le complément des preuves nécessaires pour établir à mes yeux son insanité mentale… Et une fois sûr de ne céder qu’aux inspirations de ma conscience, vous me connaissez trop bien, cousine, pour douter le moins du monde que je n’accomplisse sans reculer un devoir pénible.

— Oh ! Jaffrey, cousin Jaffrey ! s’écria Hepzibah tristement et sans colère, c’est vous et non Clifford qui avez l’esprit malade !… Vous avez donc oublié toutes les affections de famille ? oublié que les hommes se doivent, dans ce misérable monde, une affection, une pitié mutuelles ?… Sans cela, auriez-vous jamais rêvé à pareille chose ?… Vous n’êtes pas un jeune homme, cousin Jaffrey !… Vous n’êtes pas même dans la maturité de l’âge ; vous êtes déjà un vieillard…. Vous n’avez plus sur la tête que des cheveux blancs ! Combien d’années vous reste-t-il à vivre ?… Pour ce court espace de temps, n’êtes-vous pas assez riche ?… D’ici au tombeau, croyez-vous manquer de pain, de vêtements, ou d’un toit pour abriter votre tête ? Non, certes ! Avec la moitié de ce que vous possédez maintenant, vous pourriez vous gorger de toutes les aisances de la vie, bâtir une maison deux fois plus riche que celle où vous habitez, et déployer aux yeux du monde une bien autre magnificence, et laisser encore