Page:Hawthorne - Le Livre des merveilles, première partie, trad. Rabillon, 1858.djvu/310

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elle avec finesse, veuillez recevoir celle que je vous offre.

— Ne vous imaginez pas, reprit Eustache, qui ressemblait vraiment à un jeune poëte, avec ses boucles brillantes entourées de lauriers, que cette couronne soit la seule que me vaudront ces récits merveilleux. J’ai l’intention d’employer tous mes loisirs, pendant le resté des vacances, à les écrire afin de les donner à la presse. M. J. T. Fields[1], avec qui j’ai fait connaissance pendant son séjour à Berkshire, l’été dernier, et qui est poëte en même temps qu’éditeur, reconnaîtra au premier coup d’œil leur mérite peu ordinaire. Il les publiera avec des illustrations, dues, j’espère, au crayon de Billings[2], et les produira sous les meilleurs auspices, avec l’aide de l’éminente maison Tickner et Cie. En moins de cinq mois, je ne doute pas que le livre ne soit rangé parmi les chefs-d’œuvre du siècle !

— Pauvre garçon ! dit à part Primerose. Quel désappointement il se prépare ! »

Quand ils eurent fait encore quelques pas, Martin se mit à japper et reçut pour réponse les aboiements plus sonores du vénérable Ben. On fut bientôt en

  1. M. Fields et M. Tickner, tous deux écrivains distingués de Boston, et les éditeurs les plus littéraires de l’Union. On doit à M. Tickner un ouvrage du plus grand mérite : l’Histoire de la littérature espagnole.
  2. M. Billings, artiste américain, auteur de gracieuses illustrations.