Aller au contenu

Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
LOGIQUE SUBJECTIVE.

qualités d’une chose puisse nous conduire ou le dernier des syllogismes de la première classe.

Mais il est évident que ce qui fait le mérite de ce syllogisme, ou son universalité réfléchie, anéantit du même coup le véritable objet d’un syllogisme, puisque la conclusion de ce syllogisme n’est pas un nouveau jugement, différent des prémisses, mais seulement la répétition de celui déjà formulé dans la majeure. Ainsi, le moyen-terme de bâtiment régulier, étant pris à dessein dans la majeure d’une manière universelle et combiné avec le prédicat beau, il est clair qu’il est inutile de faire un syllogisme pour en déduire que ce qui est vrai dans tous les cas ou dans tous les monuments réguliers, est aussi vrai dans un seul. Car en disant tous, nous disons tous les uns. Dans ce syllogisme, le sujet reçoit un prédicat, non par la force même du syllogisme, mais un prédicat qui lui est déjà donné dans les prémisses sans aucun moyen-terme. La force dialectique nous fait donc voir qu’il n’y a point de conclusions réelles dans ce syllogisme, et, en outre, elle nous montre que la proposition majeure ne saurait être vraie sans que la conclusion le soit aussi, puisqu’elle est comprise dans celte majeure. Ainsi, dans le fameux exemple si cher aux logiciens, et si souvent reproduit :