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Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/121

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REMARQUES.

d’elles, les roues, les pointes, les ressorte ou les vis, comme si elles avaient une existence propre et pour elles-mêmes. C’est encore de la même manière que nous cherchons à comprendre le corps humain en étudiant son anatomie, le coupant arbitrairement ça et là, et comparant entre elles ces diverses sections, qui, d’abord faites sans méthode, seront à peu près de même grandeur ou prises selon des analogies que certaines règles instinctives et grossières nous auront enseignées.

Or, le langage ne fait pas autre chose. Voulant comprendre le Tout, il en sépare d’abord arbitrairement quelques pièces qu’il croit des sujets et qu’il nomme pour cette raison substantifs. Mais lorsque ces pièces ont été ainsi nommées ou posées par la philosophie primitive du langage, il est du devoir de la philosophie qui lui succède et qui garde seule ordinairement ce titre, non.seulement de les rapprocher ou de les comparer afin de voir quelles sont celles qui s’accordent bien entre elles, mais aussi de se demander si le langage n’a pas fait fausse route dans ses divisions, si les pièces qu’il nous offre ont été bien choisies, et si quelques-unes d’elles que nous croyons des sujets ne seraient point par hasard si maladroitement prises que l’on dût, en en parlant, tomber nécessairement dans l’erreur.

C’est cette seconde question que la philosophie avait jusqu’ici négligée.

Et ce que nous disons des substantifs, peut aussi bien se dire des adjectifs et de tous les mots en général, au sujet desquels on peut toujours renouveler les deux questions précédentes, savoir : Quel rapport vrai ils ont