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Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/84

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LOGIQUE SUBJECTIVE.

On a tort d’attribuer cette imperfection ou cette incertitude aux matières contenues dans ces syllogismes, et de dire que la logique, ne s’occupant que de la forme, n’a point à s’inquiéter de ces matières. C’est au contraire la forme même de ces syllogismes qui les rend imparfaits et qui les oblige à n’exprimer qu’une partie de la vérité ; car c’est elle qui commande de ne prendre pour moyen-terme qu’une seule qualité ou relation des choses, entre toutes celles qui peuvent leur convenir. Et si la logique ne s’occupait, comme on le dit, que de la forme et non des matières du raisonnement, on pourrait peut-être en conclure qu’elle n’a pointa s’inquiéter du sujet que l’on choisit pour en faire le terme mineur ; mais on ne devrait jamais avouer que son devoir n’est pas de nous garer ou de nous défendre contre la possibilité d’arriver logiquement, sur le même sujet, à des conclusions contradictoires.

Les logiciens parlent volontiers de cette première forme de syllogismes, et même ils ne parlent guère que de celle-là. Il fut un temps où l’on ne croyait pas pouvoir s’en passer, et où l’on n’admettait un fait expérimental qu’après l’avoir soumis à cette épreuve et démontré par un syllogisme en règle. Mais nous venons de voir qu’on avait grand tort de se fier à cette manière de raisonner qui ne saurait contenir réellement la vérité. De nos