Un goiit irresistible et universel pour le nouveau et le merycilleux, et I’attrait d’une sitnatioB passionn ^e ont donn^ naissance au the&tre. £puis6 par les travaux de I’esprit, fatigu6 par les occupations monotones et souvent accablantes de la yie, et rassasie des plaisirs des sens, l’homme devait sentir dans son int^rieur un yide contraire k son instinct d’actiyite. Aussi incapable de demeurer plus longtemps k i’6tat purement animal, que de continuer les travaux plus subtils de Tesprit, notre nature aspirait a un 6 tat moyen, qui r^unit les deux extremes contraires, qui conyertit la tension en harmonie, et qui facilit&t la transition r^ciproque d’une situation a Tautre. Or, tons ces avautages se trouyent en g^n^ral dans la disposition esth^tique ou dans le sentiment du beau. Mais, comme le premier soin d’un sage l^gislateur doit Stre de choisir entre deux effets celui qui a le plus d’^ (1) Nous croyonsfaire plaisir au lecteur en ajoutant k ces extraits de Hegel, un morceau de Schiller sur rinfluence morale du th^Atre* Get eloquent plaidoyer, en faveur de I’art dramatique, peot ^(re considerc comme la r^ponse k la lettre de Rousseau sur les Spectacles, Noun nous servons de la traduction de M. yyege avec quelques corrections. — C. B.
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Apparence
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FRAGMENTS SUR LA POÉSIE DRAMATIQUE.
De Théâtre consldéré comme Institution morale
(par Schiller) (1).