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Page:Hegel - Logique, t. 2, trad. Véra, 1874.djvu/12

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deuxième partie. — préliminaires.

tinguons d’elle l’être comme moment immédiat, et nous la considérons relativement à l’essence comme une simple apparence. Cette apparence n’est pas cependant un rien, mais c’est l’être en tant que supprimé. — Le point de vue de l’essence est le point de vue de la réflexion. L’expression « réflexion » est d’abord employé pour la lumière qui dans sa marche rectiligne rencontre une surface réfléchissant et est renvoyée par elle. Nous avons ici un double moment, d’abord un moment immédiat, ou qui est, et en second lieu le même moment, mais médiatisé ou posé. C’est là aussi ce qui a lieu lorsque nous réfléchissons, ou, comme on dit aussi, nous revenons par la pensée[1] sur un objet, car ici l’objet ne nous satisfait point dans son état immédiat, mais nous le voulons connaître en tant que médiatisé. On assigne aussi ordinairement à la philosophie pour tâche ou pour fin la connaissance de l’essence des choses, et par là on entend précisément qu’on ne doit pas se borner à percevoir les choses sous leur forme immédiate, mais qu’on doit les démontrer comme médiatisées par un autre principe[2], ou comme ayant en lui leur fondement. On se représente ici l’être immédiat des choses, pour ainsi dire, comme une enveloppe sous laquelle se cache l’essence. — En outre, lorsqu’on dit « toutes choses ont une essence », on entend par là qu’elles ne sont pas véritablement telles qu’elles se montrent sous leur forme immédiate. Et l’on n’a pas cette réalité des choses en allant simplement d’une qualité à une autre qualité, et de la qualité à la quantité, et réciproquement, mais

  1. Nachdenken : une pensée qui vient après, une seconde pensée.
  2. Durch Anderes : par autre chose que leur forme immédiate, leur être immédiat.