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Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/222

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[1] de l’autre[2] ; elle considère, en d’autres termes, l’espace et le temps.

  1. Weise). Dès qu’un corps de cette espèce entre dans un processus, il cesse d’être ce qu’il est, s’il perd ces propriétés. La déterminabilité qualitative est posée en lui positivement, mais elle ne l’est pas encore négativement. C’est l’être organique qui contient la totalité de la nature (ist die natur-Totalität). C’est une individualité qui existe pour soi, et qui se développe en elle-même en se différenciant, et en se différenciant pour elle-même. Et elle se développe de manière que d’abord ses déterminations ne soient pas seulement des propriétés spécifiques, mais des totalités concrètes, et ensuite qu’elles soient déterminées qualitativement l’une à l’égard de l’autre, et qu’elles soient ainsi posées comme des éléments idéaux par la vie qui se conserve elle-même dans le processus de ses membres (voy. Logique, § 216, et plus bas, § 337 et suiv.). Nous avons par là plusieurs êtres pour soi qui sont ramenés à un seul et même être pour soi, qui, en tant que fin de soi-même (Selbstzweck), soumet les membres à sa puissance, et s’en sert comme de moyens. C’est l’unité de la pesanteur et de la déterminabilité qualitative, unité qui se produit dans la vie. Chacune de ces sphères constitue un règne de la nature, et toutes apparaissent comme si elles subsistaient par elles-mêmes. Mais la dernière est l’unité concrète des précédentes, et en général la sphère qui suit contient les sphères inférieures qui la précédent, sphères que par cela même elle présuppose comme constituant les éléments inorganiques qu’elle organise. Une sphère peut être considérée comme constituant la puissance d’une autre sphère ; et c’est là ce qui fait sa limitation. Ici on peut voir la vraie signification du mot puissance (Potenz). Les êtres inorganiques sont des puissances vis-à-vis de l’être individuel et subjectif. L’être inorganique détruit l’être organique. Mais, d’un autre côté, l’être organique soumet, à son tour, les puissances universelles, l’air, l’eau, etc., auxquels il donne sans cesse leur liberté, mais qu’il s’approprie et s’assimile aussi sans cesse. La vie éternelle de la nature consiste en ce que l’idée est représentée par chacune de ces sphères, comme elle peut l’être par une détermination finie, ainsi que chaque goutte d’eau réfléchit l’image du soleil ; et ensuite en ce que par sa dialectique elle brise les limites de ces sphères où elle ne trouve qu’une satisfaction incomplète, et passe dans une sphère plus élevée. »
  2. Das ganz abstrakte Aussereinander. L’extériorité, l’être-un-hors-de-l’autre tout à fait abstrait.