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Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/78

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sorte que si l’un d’eux venait à disparaître, l’autre disparaîtrait avec lui. Et c’est ce que n’aperçoivent pas ceux qui, ne saisissant pas la vraie unité du centre (qui, comme toute unité, est l’unité qui pose et renferme la différence), après avoir admis un centre et une force pour l’attraction, admettent un autre centre et une autre force pour la répulsion. Il est vrai que pour la répulsion ils n’admettent pas explicitement un centre. Car, dans l’explication du mouvement des planètes, ils disent que la force centrifuge est le résultat d’une impulsion primitive imprimée au mobile suivant la tangente, et à l’aide de lignes, de triangles, de carrés, etc., ils montrent comment ces deux forces, en se combinant, engendrent le mouvement curviligne. Mais d’abord qu’est-ce que cette impulsion primitive, et d’où vient-elle ? Car il faut bien qu’elle vienne d’un principe. Et puis, comment cette impulsion qu’on représente comme initiale se perpétue-t-elle ? Car un effet ne peut se perpétuer que par la permanence de la cause qui le produit. Or, si cette impulsion est le produit d’un principe, on ne voit pas comment ce principe, quel qu’il soit d’ailleurs, peut être essentiellement distinct de celui qui produit le mouvement selon la verticale, et comment et pourquoi, s’il est essentiellement différent de ce dernier, il peut se mettre en rapport avec lui, et persister dans ce rapport. Et c’est ce qui deviendra plus évident encore si l’on conçoit ce rapport tel qu’il est en réalité, c’est-à-dire non comme une résultante, ainsi qu’on se le représente ordinairement, non comme deux lignes, deux forces, ou deux centres réunis, on ne sait comment, pour former une troisième ligne, une troisième