Aller au contenu

Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
architecture.

dans la maison et la construction en bois. Une maison, en effet ; comme telle, est bâtie principalement pour servir d’habitation, pour protéger contre la neige, la pluie, les injures de L’air, les animaux, les hommes mêmes. Elle exige une enceinte fermée de toutes parts, afin qu’une famille ou une plus grande réunion d’individus puisse s’y renfermer, habiter ensemble, vaquer à leurs besoins et à leurs occupations. La maison est un ouvrage dont les parties sont combinées de manière à servir à des buts humains. Aussi, l’homme, en se bâtissant une demeure, se montre-t-il préoccupé de pourvoir à plusieurs choses à la fois, et de la faire servir à une multitude de fins. L’ouvrage se subdivise, forme un ensemble de compartiments qui s’adaptent et s’agencent mécaniquement dans l’intérêt dé la durée et de la solidité, d’après les lois de la pesanteur, la nécessité de donner de la consistance à l’édifie, de le fermer, de soutenir les parties supérieures, de maintenir les horizontales dans la même position, de lier fortement celles qui se rencontrent aux angles et aux encoignures, etc. Maintenant, il est vrai, la maison exige aussi une enceinte totale, et, ici, les murs sont ce qu’il y a de plus convenable et de plus sûr. Sous ce rapport, la construction en pierre paraît le mieux répondre au but. Mais on peut, aussi bien, former une muraille avec des poteaux placés à côté les uns des autres et sur lesquels reposent des poutres, celles-ci servant même temps à réunir et à affermir les poteaux qui