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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/110

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architecture classique.

II. Si, maintenant nous étudions, sous leurs principaux aspects, la maison comme type fondamental et le temple : qui en dérive, l’essentiel peut se résumer dans les indications suivantes.

Considérons d’abord la maison sous le point de vue mécanique. Ainsi qu’il a été dit plus haut, nous avons, d’un côté, la partie qui supporte (des masses disposées architectoniquement pour ce but) ; de l’autre, la partie supportée, toutes deux liées entre elles pour leur maintien et solidité. À cela s’ajoute, en troisième lieu, la détermination de l’enceinte totale, de l’espace circonscrit, selon les trois dimensions, longueur, largeur et profondeur. Maintenant, une construction qui résulte de l’agencement de diverses parties formant un tout complexe doit montrer ce caractère dans son aspect extérieur. De là naissent des différences essentielles, qui doivent apparaître aussi bien dans la forme distinctive et le développement spécial de chacune des parties que dans leur assemblage harmonique.

1o Ce qui doit d’abord fixer notre attention, ce sont les supports. Dès qu’il s’agit de masses destinées à supporter, la muraille s’offre ordinairement à notre esprit comme ce qu’il y a de plus solide et de plus sûr. C’est un effet de nos besoins actuels. Mais, la muraille n’a pas, ainsi que nous l’avons vu, pour but unique de servir de support ; elle sert essentiellement à former une enceinte et à lier les parties de l’édifice. Aussi elle constitue dans l’architecture romantique un