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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/135

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architecture.

L’époque à laquelle commence la construction en arcades ne peut se déterminer arec précision. Cependant, il paraît certain que, ni les Égyptiens, quelque loin qu’ils aient été dans l’art de bâtir, ni les Babyloniens, ni les Israélites, ni les Phéniciens, ne connaissent l’arcade et la voûte. Du moins, les monuments de l’architecture égyptienne montrent seulement que, lorsqu’il s’agissait de faire supporter les toits dans l’intérieur de l’édifice, les Égyptiens ne savaient employer que des colonnes massives, sur lesquelles, ensuite, sont placées, à angle droit, des pierres plates en guise de poutres. Lorsque de larges entrées ou des arches de pont devaient être voûtées, ils ne savaient employer d’autre moyen que de laisser dépasser, des deux côtés, une pierre qui, à son tour, en portait une autre qui s’avançait davantage, et ainsi de suite ; de sorte, qu’ainsi, les murs latéraux allaient toujours en se rétrécissant vers le haut, jusqu’à ce qu’enfin il ne fut nécessaire que d’une seule pierre pour fermer la dernière ouverture. Quand ils n’avaient pas recours à cet expédient, ils couvraient l’intervalle avec de grandes pierres qu’ils dirigeaient les unes contre les autres, comme des chevrons.

Chez les Grecs, nous trouvons bien des monuments où la construction en cintre est employée, rarement toutefois. Et Hirt, qui décrit l’ouvrage le plus remarquable sur l’architecture et son histoire dans l’antiquité, prétend que, parmi ces monuments, il n’y en a aucun que l’on puisse admettre avec certitude avoir