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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/198

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de la belle forme dans la sculpture.

corde avec elle en général. Mais, puisque l’esprit lui-même est ame et vie, corps animal, ces modifications ne sont et ne peuvent être autres que celles que l’esprit, résidant au sein du corps vivant, manifeste dans cette forme corporelle. — Comme manifestation de l’esprit, la forme humaine est donc, en vertu de ses modifications, différente de la forme animale, quoique les différences de l’organisme humain, par rapport à l’organisme animal, appartiennent à la nature inconsciente de l’esprit, de même que l’ame animale se forme son corps dans l’activité privée de conscience.

C’est de ce principe que nous devons partir ici. La forme humaine, comme expression de l’esprit, est donnée à l’artiste, et, à la vérité, il ne la trouve pas seulement en général, mais en particulier ; et individuellement est présupposé tel type, comme servant à refléter les sentiments intérieurs de l’esprit, dans la forme, les traits, le maintien et les habitudes du corps.

Quant à un accord plus déterminé de l’ame et du corps, en ce qui regarde les sentiments particuliers, les passions et les diverses situations de l’esprit, il est difficile d’établir ici des caractères précis. On a cherché, il est vrai, dans la pathognomique et la physiognomique, à représenter cette correspondance d’une manière scientifique, mais jusqu’ici sans véritable succès. Pour nous, la pathognomique ne peut avoir d’importance qu’autant qu’elle s’occupe seule-