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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/345

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peinture.

I. Caractère général de la Peinture.


Nous avons donnée comme principe essentiel de la peinture, la subjectivité intérieure, l’ame, qui dans la vitalité de ses sensations, de ses représentations, de ses actions, embrasse à la fois le ciel et la terre, se déploie dans une multitude de situations, et se manifeste ainsi sous des formes corporelles. C’est ce qui nous a fait placer le centre de la peinture dans le monde romantique ou chrétien. Or, on pourrait objecter que, chez les anciens, on rencontre d’excellents peintres qui, dans cet art, se sont élevés aussi haut que dans la sculpture, c’est-à-dire jusqu’à la perfection ; que, même, d’autres peuples que les Grecs, tels que les Chinois, les Indiens, les Égyptiens, etc., se sont acquis de la réputation dans la peinture. — Sans doute, la peinture, par la multiplicité des objets qu’elle embrasse et la manière dont elle peut les représenter, n’admet guère de limites dans son extension, et tous les peuples peuvent y participer. Mais ce n’est pas là le point dont il s’agit. Si nous ne considérons que le côté empirique, on ne peut nier que ceci ou cela n’ait été produit de telle ou telle façon, par telle ou telle nation, à différentes époques. Mais une question plus profonde est celle de savoir quoi