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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/362

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son caractère général.

jusqu’à l’individualité et à la concentration en soi-même, mais qui détruit la simple objectivité et l’extériorité de la matière pesante, et n’a rien de commun avec les dimensions du solide. — C’est par ce caractère idéal que la lumière devient l’élément physique de la peinture.

La lumière, par cette identité idéale, offre le seul côté qui réponde aux principe de la subjectivité. Sous ce rapport, elle a la propriété de rendre visible les objets. Mais là se borne sa manifestation dans la nature. Le fond particulier de ce qu’elle manifeste reste en dehors d’elle-même, comme quelque chose qui n’est pas la lumière, qui est son opposé, et par conséquent l’obscur. Or, ces objets, dans leurs différences de formes, de distance, la lumière les fait distinguer par cela même qu’elle éclaire plus ou moins leur obscurité et leur invisibilité, et que certaines parties ressortent plus visibles, c’est-à-dire plus rapprochées du spectateur, tandis qu’elle laisse d’autres se retirer comme plus obscures, c’est-à-dire comme plus éloignées du spectateur. Car, le clair et l’obscur en eux-mêmes, tant qu’on ne prend pas en considération la couleur déterminée des objets, servent, en général, à marquer leur éloignement par rapport à nous, d’après la manière dont ils sont éclairés. Par cette relation aux objets, la lumière n’offre déjà plus simplement la lumière en soi, mais le clair et l’obscur avec un caractère particulier, la lumière et les ombres, dont les divers aspects font reconnaître au specta-