Aller au contenu

Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/418

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
405
perspective, dessin, coloris, etc..

noir comme ombre, ainsi que les transitions et les nuances. C’est un complément du dessin, puisque cela appartient au côté plastique de la forme et sert à faire ressortir les saillies, les angles, les contours, l’éloignement des objets. Nous pouvons, sous ce rapport, mentionner ici, en passant, l’art de la gravure en cuivre, qui n’a affaire qu’au clair et à l’obscur comme tels. Outre le soin infini et le travail le plus attentif qu’exige cet art d’un si grand prix, lorsqu’il atteint à toute sa hauteur, le talent s’y joint à l’utilité de multiplier les originaux, avantage qu’il partage avec l’imprimerie. Cet art, cependant, n’est pas, comme le dessin proprement dit, enfermé dans le domaine de la lumière et des ombres ; il s’efforce, dans son développement actuel, de rivaliser particulièrement avec la peinture. Outre le clair et l’obscur, qui est produit par la manière dont la lumière est distribuée, il cherche à exprimer les différences qui tiennent à l’éclat plus vif, aux teintes plus sombres, provenant des couleurs locales. Ainsi, dans une gravure, le mode de distribution de la lumière rend visible la différence des cheveux blonds et des cheveux noirs.

Mais, dans la peinture, ainsi que nous l’avons dit, le clair et l’obscur ne fournissent que la base. Cette base, il est Vrai, est de la plus haute importance puisqu’elle seule détermine les saillies et les enfoncements, les contours, et, en général, cet aspect particulier de la forme visible, que l’on nomme